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Recouvrement de l'empennage:

D'origine, la Vis à Nuage était entoilée de draps londrins seconds provenant de la Manufacture Royale de Villeneuvette, située à la sortie de Clermont l'Hérault, sur la route menant  au Pic du Vissou.

J'ai tenté une nouvelle méthode de pose de l'entoilage, qui est un mixte entre la pose du Diacov et celle d'un tissu polyester type Diatex, Koverall, Ceconite, Polyfiber.... mais sans l'inconvénient de l'enduit colle qui tâcherait la toile teintée. L'idée est de débarrasser le Diacov de son film de colle thermofusible, mais de la récupérer en bande. Ce film s'enlève très facilement en tirant dessus. C'est ce qui fait la particularité de cet entoilage par rapport aux autres tissus thermocollants/rétractables (Solartex/Oratex) dont la colle fait partie intégrante du produit.

Le film de colle du Diacov est détaché du tissu, (on le voit sur la photo ci-dessous). On se retrouve maintenant avec un tissu polyester thermorétractable qui est le Diatex1000, qui pèse 49g/m², qui a donc perdu la moitié de son poids par rapport au Diacov.
Le tissu est teinté avec des teintes à bois, mélange 50/50 de gris foncé et d'acajou. Un ourlet est cousu sur le pourtour. Des trous de 2mm sont percés avec un fil de cuivre de 1.5mm enroulé sur le fer à souder.

Les petits oeillets en laiton sont à la base prévus pour les circuits imprimés. Ils ont un diamètre externe de 2mm, la longueur de 3mm est réduite à 2mm au disque ponceur. N'ayant pas trouvé d'outil d'emboutissage si petit correspondant à ces oeillets, une pince est bricolée afin de les sertir.

Dans le film de colle thermofusible, je découpe des bandes de 5mm de large. Les bandes de colle sont maintenues sur les tubes avec quelques points de colle en stick pour tissu.  Le collage du tissu se fait alors tout simplement au fer comme on le fait avec le Diacov. On n'a donc plus de film de colle brillant qui se verrait sur l'autre face.

Le tissu est collé au fer uniquement sur les bords d'attaque et les côtés afin qu'il ne flotte pas au vent.


Le laçage est fait avec une cordelette de coton tressé de 1mm


  Après tension au fer


L'autre face dévoile sa structure tubulaire


30
Mars 1874


Couture de la toile sur les tubes avec de la cordelette de coton tressé de 0.5mm

A l'aérographe, une légère nuance de teinte acajou est passée sur le pourtour et le long des nervures.

La queue est faite en cuivre de 0.1mm sur une structure. Elle est relié à la Vis à Nuage® par un câble de cuivre et permet d'évacuer l'électricité rencontrée dans les cumulus. Une bouteille de Leyde permettrait peut être de stocker cette électricité? à tester...

 

Les ailes:


18 Avril 1874

Les profils d'aile sont en carré de fer puddlé pour l'entourage et plat de fer puddlé pour le croisillonnage. La structure des cadres est assemblée avec des rivets en acier fabriqués par les établissements Dervaux, à Vieux-Condé. Le profil MS535 équipant la Vis à Nuage a été étudié par Gustave Eiffel, qui conçu pour l'occasion un prototype de soufflerie.


01 Mai 1874 - Clic pour Agrandir

Les nervures jusqu'aux déflecteurs d'inclinaison sont terminées, il en reste 2x 10 à construire.


 14 Mai 1874

Les longerons, pièces maitresses des ailes, sur lesquels seront enfilées les nervures. Ils sont en chêne de Bourgogne et recouverts de tôle de fer puddlé.


Une ombre amusante avec le soleil rasant du matin

Les nervures de la partie centrale sont assemblées sur les longerons

La corde d'emplanture est de 400mm, au plus large à N13 elle est de 505mm


 18 Mai 1874


 25 Mai 1874

Les nervures sont toutes assemblées. Les 2 ailes sont réunies à plat, on remarque bien le galbe du bord d'attaque. Sur le fuselage le dièdre est bien sûr beaucoup plus important.


 28 Mai 1874

Les déflecteurs d'inclinaison sont en tube inox brasé à l'argent. Ils ne seront entoilés qu'à l'extrados comme les empennages.

Les guignols sont découpés à l'acide dans du laiton. Des pochoirs sont ensuite collés des 2 côtés afin de faire la gravure à l'acide.


 Les guignols des commandes sont brasés en place et les ailerons sont peints.

 

L'entoilage des ailerons est fait avec du Koverall. C'est un tissu polyester thermorétractable, mais de plus faible grammage que le Diatex1000 et qui coûte beaucoup moins cher. Le Koverall se teinte facilement comme le Diatex. Les panneaux sont ourlés sur le pourtour et des oeillets de 2mm sont sertis. Les panneaux de Koverall sont maintenus sur les tubes avec des bandes du film de colle thermofusible récupéré sur le Diacov, qui s'était transformé en Diatex pour l'entoilage des empennages, vous suivez?


Clic pour Agrandir - 04 Juin 1874

Les laçages et lardages des ailerons sont terminés. Un voile de teinte plus foncé est passé à l'aérographe au niveau des nervures et sur le pourtour pour vieillir et casser l'uniformité. On remarque sur le longeron, le tuyau de cuivre oxydé qui va servir à alimenter en vapeur le servomécanisme d'aileron.

 

Le fuselage est bridé sur un bâti, vérification et réglage de la mise en croix. Puis étresillonnage pour rigidifer l'ensemble. Le fuselage pourra être latté de red cedar sans risque de le vriller.

 

 

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