Planeur Vagabond de Daniel Marie

[Jipe03]

Bonsoir à tous les ami(e)s

Après trois jours d'absence , pour cause de flémingite aiguë je reviens pour vous donner des nouvelles du petit.
J"ai du démonter la minuterie, afin de modifier le montage et ainsi obtenir un mouvement doux et souple du bras de commande de déclenchement. Il avait une fâcheuse tendance à rester bloqué en position arrêt. Le coupable porte la mention ''A'' dans le document ci-dessous.




Le montage dans le nez du Vagabond n'a pas posé de problème. Mise en place du ressort de rappel du bras de commande de déclenchement, ressort de traction récupéré sur un vieux magnétoscope.
Réalisation:
- des deux embouts de commande, déclenchement minuterie ( en bas) et déthermalisage ( en haut ), gainés de tube plastique ( plastique pour scoubidou)
- du ressort, en cap 5/10, autorisant le remontage de la minuterie sans mise en place du câble de treuillage.




Sous le fuselage :
- fabrication du crochet de treuillage en cap 12/10
- fabrication de l'anneau fixé et gainé au câble de déclenchement de la minuterie et également de la mise en position virage du volet de sous-dérive
- mise en place, sous le patin, du pion en cap 10/10 recevant l'anneau.





A l'arrière réalisation de la fixation du câble de commande sur le volet. Ce câble est réglable en longueur en vissant ou dévissant la vis M1,6. Elle se visse dur, sans taraudage préalable, dans un tube plastique, en fait bâton retaillé de...... sucette.
Léger, réglable mais absolument indéréglable car le plastique non taraudé fait office de frein!!!!




La prochaine étape, les haubans, le centrage et la vérification des incidences et direction le terrain de vol.
Si le temps le permet

En attendant, bonne soirée à tous et bonne nuit

[VincentB]

C'est drôlement ingénieux tous ces systèmes, pour nous qui ne connaissont pas ces techniques du vol libre

[BEDE]

[Jipe03]

[VincentB]

Houlala, c'est du vol libre avec une "radiocommande" sans emetteur ça doit être surement bien reglementé pour pas se retrouver avec un ordinateur embarqué qui gère tout le vol

[cassin jean]

Un petit système electronique de stabilisation de l'appareil et hop ! Le tour est joué ! ...

[Jipe03]

Merci Jean et Vincent de poser ces questions très pertinentes, qui font avancer le schimili, schilimi....
Effectivement, c'est la minuterie qui gère le vol, enfin presque, plutôt une partie du vol, et dans certaines limites.
Un système électronique de stabilisation ? Oui, pourquoi pas ? Mais qu'elle serait l'utilité. Quand vous aurez pris connaissance de la procédure de vol, vous jugerez de l'opportunité de concevoir et installer un tel système.
Mais avant un peu d'histoire, les grandes lignes, qui vous permettront d'apprécier le chemin parcouru,et comprendre comment les modélistes sont parvenus à mettre au point les systèmes que je vous ai décrit.
Dans les années 20 et 30 lors d'un vol, en compétition ou pour le plaisir, le planeur était accroché au câble de treuillage. Montée du modèle en tirant sur la câble ou à l'aide d'un treuil manuel, puis le planeur se décrochait seul en passant à la verticale du treuilleur et le vol débutait. Le modéliste espérait que son modèle rencontre une ascendance lui permettant de prolonger le vol. Comme le système de déthermalisage n'existait pas encore les pertes étaient fréquentes. Puis la pratique et la technique ont évolué. Les compétiteurs attendaient le passage d'une ascendance pour treuiller le modèle. Très souvent l'ascendance était passée, ou trop faible, ou départ à la limite.... Réalisant que le nec plus ultra était de larguer le modèle directement au cœur d'un thermique, les modélistes ont entrepris de modifier et d'inventer de nouveaux crochets. En effet pour trouver l'ascendance il fallait absolument garder le planeur au bout du câble, se promener sur le site de vol avec le modèle ( comme un chien en laisse). L'ascendance trouvée il suffisait de larguer le modèle. Donc, un crochet fermé mais libérant le planeur à la demande.



Document bulletin Vol Libre
Sur le document ci-dessus sont représentés trois types de crochet, parmi les centaines conçus. Le principe du crochet de la figure 9 est toujours d'actualité. C'est le principe universellement employé, mais plus perfectionné. La sécurité empêche l'anneau de quitter le crochet. En exerçant un effort de plusieurs kilos sur le bras inférieur( 4 à 6kg et même plus) on comprime le ressort, le bras descend, la sécurité rappelée par son propre ressort permet à l'anneau de se libérer.
Mais les compétiteurs ont vite compris qu'il fallait , encore, plus pour allonger le temps de vol. IL fallait larguer à une altitude maximum, supérieure à la longueur du câble, soit 50m.Ce surcroit d'altitude, de plusieurs mètres serait un avantage décisif en concours. Pour gagner quelques mètres, une seule solution : catapulter le modèle en fin de treuillage. Mais cette technique, outre des contraintes non négligeables appliquées à la structure, imposait un entrainement très sévère par tous les temps et une coordination parfaite entre l'angle de montée et la mise en virage du planeur au moment du largage. Ainsi est né le treuillage dit '' tournant'', nous étions au cœur des années 70. Le document ci-dessous montre les phases de ce mode de treuillage, et un gain d'altitude de 5 à 10m.



En fin de décennie 80 un pas décisif fut franchi avec l'invention du treuillage baptisé ''bunt''. Méthode de treuillage, que nous allons maintenant découvrir, mais simplifié, les nombreux raffinements techniques ( ailes à flaps) restant dans l'ombre.
- l'anneau du câble de treuillage positionné dans son crochet, incapable de se libérer, le modéliste peut partir à la recherche de l'ascendance, le planeur tenu en laisse
- quand l'ascendance est trouvée, le planeur tire sur le câble, le treuilleur rapidement part en courant dans le lit du vent sur une longueur de 30 à 40 mètres ou plus, dérive et stab maintenus en position nulle par la minuterie
- demi-tout et toujours en courant le plus vite possible, le treuilleur remonte le vent
- arrivé à l'endroit supposé de l'ascendance, le treuilleur tire violemment sur la câble, afin de donner suffisamment de force permettant au crochet de s'ouvrir, et ainsi libérer le planeur. En s'ouvrant le crochet commande la minuterie qui met la stabilo en position cabré.
- libéré par le crochet, le planeur monte comme une flèche, gagne 15, 20 mètres d'altitude ( voire plus); Ce gain d'altitude est du à la vitesse emmagasinée pendant la course d'élan du treuilleur, l'ouverture subite du crochet donnant un catapultage et l'action du stabilo en cabré
- arrivé au sommet de la montée, la minuterie met le stabilo en position piqueur, afin de rétablir le modèle en vol à plat
- aussitôt après le rétablissement, la minuterie met le stabilo en position vol plané, légèrement cabreur, et la dérive en position virage
- en fin de vol réglementaire, 180s, 210s,240, voire plus, la minuterie met le stabilo en position déthermalisage, cabré à 45°.
Voilà résumée la procédure classique de vol d'un planeur de la catégorie F1A. Tout l'art consiste à trouver les réglages parfaits: position adéquate des gouvernes dans les différentes phases de vol ainsi que le temps nécessaire et idéal pour chaque phase, temps qui se compte, avec les minuteries électroniques, en 1/10 de secondes.
Minuteries électroniques, qui réclament des ordinateurs de poche pour entrer les données de vol.

Le vol libre moderne est une discipline physique et très technique. Je conseille à tous les modélistes RC d'assister à des concours. Ils seront surpris et ne verront plus le vol libre comme une discipline ringarde, sans intérêt, pratiquée par des nostalgiques, digne du siècle dernier.

Bonne soirée à tous et bonne nuit.

[Jipe03]

Bonsoir à tou(te)s

Je vous avais promis des photos du Vagabond fini, prêt au vol.
Mais les conditions atmosphériques en ont décidé autrement.

L'homme propose et dame Nature dispose !!!!

Bravant les intempéries, entre deux averses de neige fondue j'ai pu rapidement accrocher le Vagabond à un charme, prendre quelques photos avant l'arrivée de la nouvelle averse.
Sous les rafales de vent il se balançait, mais trois photos m'ont paru digne d'intérêt, et je vous les propose.










J'espère prochainement vous livrer des photos en vol. Une dernière petite indication, prêt au vol, centré, il accuse un poids, pardon une masse de 312g, soit une charge alaire de 13,19 g/dm2. Le prototype était annoncé pour 340g soit 14,37g/dm2.

Bon weekend et bonne nuit.

[VincentB]

Vraiment magnifique, trés élégant et cette déco me plait beaucoup rhaaa si on avait pu avoir une vidéo du vol

[Christian]

Belles photos.
J'aime bien la déco j'espère que l'on aura droit à une vidéo du vol.

Merci de nous avoir fait profiter de cette construction.

Bon il va falloir penser à nous présenter un nouveau modèle on devient vite acro a tes constructions

Christian

[de plancke]

Super Jipé ,
Tu l'accroche sous un charme pour que nous on tombe sous le charme .
J'espère que tu va nous faire une belle vidéo avec la mise en altitude et tout ce qui va avec .
Continue comme ça ,c'est un bon moyen de garder en vie tout ce savoir faire et de donner au autres l'envie de faire pareil .
Tom

[BEDE]

Jean-Pierre,

Il est bin bio Venant de toi rien d'étonnant

Maintenant on ne va plus oser construire et à Persan aux réunions Nostalgie et 4A, tu vas avoir un de ces succés; bravo

Merci pour les explications sur les planeurs modernes, si j'ai bien compris le treuillage en cercle s'apparente au planeur lancer main mais au bout d'une ficelle, ou au dynamic soaring en pente.

Bonne nuit les petits

Bernard

[Jipe03]

Une vidéo ???
Sans problème,
avec l'ami Christian nous allons trouver un arrangement pour vous combler. Après tout Vaux et Vichy ne sont distants que de 100kms, dont 60kms d'autoroute.

Une autre présentation ???
Deux, même!!!!
Bien sur mon petit Christain, je suis en préparation d'un nouveau modèle.
Mais un wakefield, c'est à dire un avion à moteur caoutchouc, 50 grammes de gomme soit un écheveau de 28brins de 600mm de long, caoutchouc de 3x1.
Ce modèle de 1951, est particulier avec des choix techniques assez inhabituels. Actuellement, je redessine ce modèle, avec mes idées et habitudes.
Le deuxième modèle, jamais reproduit et pourtant très caractéristique et célèbre, déjà bien avancé dans les choix techniques et le plan, est un planeur de 1938, 2,32m d'envergure, qui sera adapté en RC.

Construction début janvier.

Bonne soirée et bonne nuit.

[Christian]

[jean claude Crétal]

J'avais loupé les photos, c'est vraiment magnifique ces machines là.

[Paul_BB]

Bonjour Jipe,

Tout d'abord bravo, époustouflant, extraordinaire.

Ensuite tu dis dans un de tes posts :
"Une couche d'enduit nitro dilué à 30%, mise sous cales puis une couche de vernis parachève et imperméabilise la structure."
Quel vernis ou type de vernis utilises-tu ?

Merci,
-Paul